Le film Moi Capitaine de Matteo Garrone, sur deux adolescents fuyant Dakar pour rejoindre l'Europe, a notamment remporté un Lion d'argent à la Mostra de Venise. Sauvages, un film d’animation qui raconte l’histoire de deux enfants qui viennent à la rescousse d’un bébé orang-outan victime de la déforestation, a été nommé au festival de Cannes. Et le documentaire Soundtrack to a Coup d'État, qui révèle la tentative de la monarchie belge et du gouvernement américain de cacher le coup d’État au Congo grâce à des légendes du jazz comme Louis Armstrong, est actuellement en lice pour les Oscars.
Mais les films financés par la Banque Triodos sont également reconnus en Belgique. Cinq films ont été sélectionnés pour les Ensors, une récompense remise lors du Festival du Film d’Ostende, et douze pour les Magritte du Cinéma, le festival qui récompense le cinéma belge francophone.
Ce n'est pas un hasard si autant de films, financés par Triodos, se retrouvent en lice pour Les Magritte du Cinéma. « Cela s’explique par le fait que, depuis 2018, la Banque Triodos propose un crédit spécifique aux producteurs de cinéma belges. » explique Béatrice Gilmont. « Nous sélectionnons tout d’abord des films qui créent des emplois en Belgique. Nous prêtons également attention aux sujets abordés dans les films. Nous avons par exemple financé La Vierge à l’enfant, un film qui relate le parcours d’une jeune Yézidie kurde qui s’enfuit à Bruxelles après avoir échappé à l’enfer de Daesh. Elle y découvre qu’elle est enceinte et se lance dans la traque de l’homme qui l’a réduite en esclavage. Ce film a pour objectif de nous faire réfléchir aux motivations des personnages sans juger leurs actions. On ressort de la salle avec un nouveau point de vue. »
Du film d’animation à la série
Depuis le lancement des crédits de production, la Banque Triodos a préfinancé des dizaines de films de fiction, courts-métrages, longs-métrages, documentaires, séries, etc. Au total, plus de 180 films ont bénéficié d’un soutien financier pour permettre aux producteurs de mettre sur pied un tournage, de payer les équipes ou encore d’acheter du matériel.
Réduire l’impact sur l’environnement
Comme pour tous les prêts accordés par Triodos, la banque demande de prêter attention à la durabilité. « Nous sensibilisons les producteurs en leur demandant quelles mesures sont prises pour diminuer leur impact sur l’environnement : les moyens de transport prévus lors du tournage, le type de restauration, la gestion des déchets... Des questions auxquelles le secteur fait heureusement aujourd’hui de plus en plus attention.. » se réjouit Béatrice.
Miroir de la société
L'engagement de la Banque Triodos en faveur du cinéma s'explique avant tout par l'impact positif de ce secteur sur la société. Béatrice Gilmont : « De manière générale, il est important que les artistes puissent s'exprimer. La culture et les œuvres audiovisuelles sont le miroir de notre société. Avec ses beaux et moins beaux côtés que nous ne pouvons nier. Nous devons oser en parler et en débattre. Notre rôle est de soutenir les artistes dans leurs créations, car le cinéma amène de nouvelles réflexions dans le débat public. »
Vous voulez voir, de vos propres yeux, à quelles belles choses votre épargne contribue ? Voici trois projets que Béatrice recommande particulièrement. Vous pouvez les visionner sur différentes plateformes.
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