En pratiquant le « phishing » ou le « smishing », les criminels tentent de vous soutirer vos informations personnelles en envoyant de faux e-mails ou messages SMS au nom d’une entreprise ou d’une personne. Il peut s’agir de données confidentielles (par exemple, vos nom, adresse et numéro de téléphone) ou de vos codes de sécurité pour la banque par internet ou la banque mobile. Ces informations leur permettent de commettre une fraude via la banque par internet ou avec votre identité. Le phishing sévit via différents canaux, comme l’e-mail, WhatsApp et les SMS. Les victimes sont souvent dirigées vers un faux site, où elles complètent ensuite leurs données de connexion bancaire ou autres (en croyant qu’elles sont sur une véritable page de connexion).
Le message requiert-il de votre part une action « urgente » ? Dans ce cas, il s’agit quasi certainement d’un faux (par exemple : « Vous devez demander sans délai une nouvelle carte de paiement, sinon… » ou « Demain, de l’argent sera viré vers un tiers inconnu, cliquez ici pour l’éviter… »). Méfiez-vous donc particulièrement de ce genre de messages « empressés ».
Il existe différentes formes de phishing :
- Phishing classique: les fraudeurs abusent du logo et de l’identité, par exemple de votre banque, pour rédiger des e-mails frauduleux. Vous recevez un e-mail de votre banque ? Contrôlez d’abord l’adresse e-mail de l’émetteur. On vous demande de contrôler vos données bancaires ou de commander un nouveau digipass par le biais d’un lien dans l’e-mail ? Ce lien peut vous conduire vers une page de connexion contrefaite qui ressemble étonnamment à la vraie. En quelques secondes, on peut ainsi vous subtiliser toutes vos données confidentielles.
- Fraude par téléphone: il arrive aussi qu’une personne se présentant comme un collaborateur de votre banque vous appelle par téléphone. Cette personne peut vous demander, par exemple, de partager vos données de connexion ou de générer des codes chiffrés avec votre digipass et de les communiquer. Tout cela sous le prétexte de confirmer l’actualisation de vos données. En réalité, c’est le fraudeur qui effectue des paiements à partir de votre compte à l’aide des codes que vous lui communiquez.
- Smishing: les criminels utilisent des SMS, WhatsApp et Facebook Messenger pour faire croire qu’un message est très urgent. Ils profitent du fait que la notification apparaît automatiquement sur l’écran de votre smartphone. Il est alors plus difficile de résister à la tentation de cliquer sur le lien.
Voici encore trois autres types de phishing :
- Phishing via des sites de vente entre particuliers (tels que 2ememain.be): un criminel répond à votre annonce de vente d’un objet sur une plateforme commerciale telle que Marketplace (Facebook) ou 2ememain.be. Cette escroquerie se produit souvent via WhatsApp. Le prétendu acheteur vous demande de vérifier votre identité moyennant un paiement de 0,01 € (dans certains cas, 0,02 ou 0,03 €).
Pour ce faire, ce prétendu acheteur vous envoie une demande de paiement, un lien ou un URL. Cela ressemble à une demande de paiement de Payconiq ou d’une banque alors qu’en réalité, il s’agit d’un lien de phishing. Si vous cliquez sur ce lien, vous êtes dirigé vers une fausse page, très semblable à une page de paiement légitime (une sorte de copie du site réel). Vous y encodez vos données et lorsque vous cliquez sur « envoyer », un message d’erreur apparaît. Vous êtes alors invité à recommencer l’opération. Or, chaque fois que vous saisissez vos données, le fraudeur les reçoit en temps réel et les utilise pour se connecter et effectuer des paiements à partir de votre compte.