Retrival est une société coopérative à finalité sociale. Fondée sur la coopération et la solidarité. Toutes les personnes qui y travaillent peuvent devenir actionnaire de l’entreprise et donner leur avis lors de l’assemblée générale. Entreprise d'insertion, agréée par la Wallonie, Retrival forme et engage des personnes inscrites dans un parcours de réinsertion socio-professionnel. Pour les mener vers des métiers innovants dans les services liés à l’environnement. Ces personnes développent des compétences novatrices. Comme celle de récupérer des matières issues du secteur industriel et de les transformer pour prolonger leur vie. Cette activité vient compléter celle des ressourceries qui visent plutôt les déchets ménagers.
Matériaux de construction de deuxième main
Retrival travaille ainsi pour des entreprises, ou des
pouvoirs publics, sur tous types de travaux liés à l'environnement nécessitant une haute intensité de main d’œuvre. Par exemple dans le cadre de réaménagements de bureaux, de rénovation d’un espace industriel, d’un déménagement ou d’une démolition. Retrival récupère tout ce qui peut être réutilisé ou recyclé. Du mobilier (étagères, armoires, chaises, tables, etc.) aux revêtements de sol (carrelages, moquettes, parquets, etc.). Mais aussi des poutres en acier ou en bois, des cloisons vitrées… Retrival déshabille le bâtiment (déconstruction sélective) et trie ensuite.
L’objectif est de maximiser le réemploi en récoltant des objets et des matériaux destinés à être jetés. Ils sont ensuite réintroduits dans la chaîne de consommation. Retrival a créé le site web Cornermat.be pour y proposer des matériaux de réemploi aux particuliers et entreprises. En général, ces matériaux d’occasion coûtent le tiers voire le quart du prix du neuf.
Même si la construction circulaire ne se résume pas à la réutilisation de matières premières et de matériaux, elle en fait clairement partie. Retrival apporte ainsi sa pierre à l’édifice dans la mise en œuvre d’une économie circulaire (par opposition à économie linéaire ou « jetable »). Le plan d'action pour une économie circulaire de l’UE mentionne que le secteur de la construction représente plus de 35 % de la production totale de déchets de l’Union européenne. Sans compter que l’extraction de matériaux et la fabrication de produits de construction neufs émettent du gaz à effet de serre. L'économie circulaire se veut être une réponse à ces émissions, à la pollution atmosphérique, au réchauffement de la planète et à l'épuisement des ressources naturelles qui ne cessent de croître. Retrival croit en une économie circulaire, locale et solidaire, pour transformer des déchets en ressources.
Déchets électriques et électroniques recyclés
Dans le plan d'action pour une économie circulaire de l’UE, la Commission européenne estime également que moins de 40 % des déchets électroniques sont recyclés dans l’UE. Retrival récupère, dans les bâtiments de ses clients, un maximum de tout ce qui fonctionne à l’électricité : éclairage, électroménager (fours, caméras, congélateurs, machines à laver, etc.), haut-parleurs…
Retrival récupère aussi des câbles notamment qu’il valorise ensuite. Ce qui ne peut être réutilisé est recyclé en collaboration avec Recupel et l'intercommunale Tibi. Deux tiers de la surface du bâtiment de Retrival est dédié au traitement des déchets électroniques et électriques. Le dernier tier est réservé aux matériaux de construction.
En effet, un nouveau bâtiment durable de 2280 m2, a permis à Retrival de développer ses activités. Cofinancé par la Banque Triodos, près de 80 % des matériaux de parachèvement utilisés pour sa construction sont issus du réemploi. Un système de récupération d’eau de pluie et des panneaux solaires ont été installés. L’impact environnemental est donc minimisé. « Nous voulions rester fidèles à nos valeurs. La Banque Triodos les partageait. C’était donc logique de faire appel à elle » précise Thibaut Jacquet.
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