Une chambre d’ado… en fermentation
Regarder par la fenêtre, gribouiller pendant le cours, penser à votre amoureux(se) ou faire tout ce que vous pouvez pour faire exploser quelque chose : les occasions de se distraire ne manquent pas pendant les cours de biotechnique.
Les procédés chimiques se produisent partout dans la nature, notamment dans la production de salami et de fromage, mais également du vin et de la bière. Jeroen Michels et son frère Maarten, tous deux 15-16 ans à l'époque, ont testé cela en pratique… depuis leur chambre à coucher. Celle-ci fut très vite remplie d’un arsenal de pots, de bouteilles et de cruches mis à chauffer. Les germes fermentants, les fruits et les plantes devinrent leurs meilleurs amis. À un certain point, les expériences ont pris tellement d’ampleur que la chambre est devenue trop petite pour leurs mixtures.
Jeroen Michels : “Lorsque notre grand-mère a perdu son mari, elle s’est retrouvée seule chez elle et nous avons pu poursuivre nos expériences là-bas. Le grenier et la véranda de Mémé sont devenus notre laboratoire. Elle avait des sureaux dans son jardin et avec les fleurs, elle nous préparait de la limonade.” Les frères se sont alors dit que ça devait aussi être possible avec de l’alcool. Et le résultat fut apprécié.
Un loisir devenu passion, une passion devenue métier
“Au début des années 2000, Mémé a déménagé en maison de repos et nous avons dès lors perdu notre atelier. Il fallait prendre une décision : arrêter notre passe-temps (devenu une énorme passion), ou en faire notre métier. Nous étions à ce moment-là dans la trentaine. Maarten était dans l’enseignement et je travaillais dans le social. Nous étions complimentés sur notre boisson, mais les retours provenant de la famille et des amis, nous pensions qu’il s'agissait avant tout de politesse.”
Les frères ont alors décidé de faire réaliser une étude de marché et lorsque celle-ci s’est avérée positive, ils ont commencé à commercialiser leur apéritif ‘RoomeR’ en activité complémentaire.
Aujourd’hui, 12 ans plus tard, RoomeR est devenue leur activité principale et produit chaque année entre 80.000 et 90.000 bouteilles. Au départ, les ventes passaient par des magasins spécialisés, avec un public cible restreint. Depuis lors, on peut trouver RoomeR dans les supermarchés et l’horeca est également un gros client. Des projets d’exportation existent. Mais la production reste toutefois manuelle et locale.
Fait main et local
Jeroen : “Notre petite usine est installée le long du ring de Gand. Tout est traité, brassé, mis en bouteille et emballé sur place. C’est là également que se trouvent nos bureaux. Nous cultivons une partie des fleurs nous-mêmes. Pour le surplus, nous collaborons avec un agriculteur bio. Il arrive parfois aussi que les gens nous proposent de venir cueillir les fleurs dans leur jardin.” Au total, ce sont pas moins d’une tonne et demi de fleurs de sureaux qui passent dans les mains de nos collaborateurs.
L'équipe et l'environnement de travail RoomeR
Nos collaborateurs, ce sont trois personnes engagées à plein temps et qui se partagent les tâches de production et commerciales; des étudiants et des stagiaires, et des collaborateurs d’un atelier social qui viennent à l’usine en bus pour nous aider.
“Ensemble, nous sommes une quinzaine. Nous ne travaillons pas à la chaîne, mais avons installé des longues tables un peu partout et nous partageons le travail : poser les capsules sur les bouteilles, les sceller, plier les boîtes, etc.” Même les fleurs décoratives, si représentatives de RoomeR, sont insérées manuellement dans la bouteille à l’aide d’une petite pince.”
Les collaborateurs définissent eux-mêmes leur rythme de travail, et cela fonctionne : RoomeR emballe ainsi pas moins de 14.000 bouteilles en 2,5 jours.
Une histoire à boire
Ce modèle n’est pas arrivé par hasard. Pour RoomeR, l’aspect social est très important. “Nous préférions investir dans des collaborateurs plutôt que dans des machines. Cela vient de notre expérience dans le secteur social, mais aussi parce que c’est bien plus agréable de gérer une entreprise qui a une histoire. C’est pourquoi nous avons choisi la Banque Triodos pour financer notre projet. RoomeR, c’est “une histoire à boire !”
RoomeR se marie très bien avec du cava ou du tonic et un fin quartier de pomme verte. Il est également très bon pur, avec quelques glaçons. Et convient pour toutes les fêtes. C’est ce qui en fait le cadeau idéal. Si vous ne parvenez pas à trancher entre des fleurs ou une bouteille lorsque vous êtes invité, la bouteille de RoomeR met fin à votre dilemme. En outre, en plus de la bouteille, vous pouvez aussi raconter leur histoire.
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