Conjuguer soins de santé et durabilité
On entend de plus en plus souvent parler d’habitat kangourou ou de logement intergénérationnel, mais de quoi s’agit-il au juste ? Ce phénomène est souvent associé à l’habitat groupé ou confondu avec ce dernier. Bien que ces concepts présentent des points communs, l’habitat kangourou va plus loin que l’habitat groupé.
En effet, il est question de deux logements indépendants sous un même toit, l’un étant fréquemment occupé par une personne pouvant dispenser des soins à domicile et l’autre par une personne ayant besoin de soins. « L’habitat kangourou n’incarne pas seulement le futur en matière de logements, mais aussi celui du secteur des soins de santé », commente Isabelle Stevens, responsable des crédits hypothécaires à la Banque Triodos. « Il constitue une réponse originale et humaine à une double problématique pressante : les soins aux personnes vieillissantes et l’habitat durable. » Un habitat intergénérationnel permet, par exemple, de vivre aux côtés d’un parent qui a besoin de soins, sans que cela n’empiète sur sa vie privée. Mieux : cette solution peut dépasser le cadre intrafamilial. Il arrive, en effet, que les occupants d’un habitat kangourou ne se connaissent pas avant d’emménager sous un même toit.
Isabelle Stevens : « C’est là le plus bel aspect d’un tel projet, c’est une solution humaine et personnelle. La problématique du logement est réexaminée sous un autre angle, mais aussi celle des soins. Les frais de logement et le coût de vie en général sont réduits grâce à un partage de ceux-ci et, dans le même temps, la personne qui nécessite des soins peut continuer à vivre dans sa propre maison. C’est donc un win-win à la fois écologique et économique, où priment en outre les aspects sociaux et solidaires. Cette approche cadre parfaitement avec la vision de la Banque Triodos. »
La maison kangourou, une solution idéale
Sara vit depuis quatre ans dans un logement kangourou avec sa famille et sa mère. « Lorsque celle-ci a été diagnostiquée comme ayant la sclérose en plaques, je n’ai pas hésité une seconde. » Son mari Jonas et elle ont réaménagé une ancienne ferme pour en faire deux logements distincts. « J’ai tout de suite été séduit par l’idée : disposer d’un logement où nous pouvions sauvegarder notre vie de famille, tout en aidant ma belle-mère dans sa vie quotidienne, était vraiment la solution idéale », témoigne Jonas. « Nos deux fils, Mattis et Léo, apprécient beaucoup le fait de rendre visite à leur grand-mère tous les jours », ajoute Sara. « Elle prend soin d’eux lorsqu’ils rentrent de l’école. C’est un avantage considérable pour nous qui travaillons à temps plein tous les deux. La situation est donc avantageuse pour les deux parties. De mon côté, je veille à ce que ma mère puisse continuer à mener une vie confortable à domicile en l’aidant pour le ménage et en faisant ses courses. »
Trois choses à savoir si vous vous intéressez à l’habitat kangourou
- Les discussions franches font les bons amis. Et encore plus s’ils vivent sous le même toit ! Fixez-vous des limites et respectez celles des autres occupants.
- Il n’existe pas de subsides spécifiques pour les logements kangourous, mais vous pourriez bénéficier d’une prime à l’adaptation du logement pour les personnes âgées de 65 ans et plus si la personne bénéficiant des soins est âgée. En outre, un habitat kangourou peut bénéficier de certaines primes énergétiques.
- Si vous habitez en Flandre, enregistrez votre habitat kangourou en tant que « zorgwoning » afin d’éviter tout impact négatif en termes de prestations sociales ou d’avantages sociaux.
Immobilier durable
Nous accordons beaucoup d'importance aux projets immobiliers sur le long terme et finançons des bâtiments dont plusieurs générations profiteront. À vos côtés, nous recherchons des solutions intéressantes pour aujourd’hui mais aussi pour demain.
Bâtissons ensemble un avenir responsable
Merci pour votre commentaire!
Confirmez votre commentaire et cliquant sur le lien que vous avez reçu par e-mail